Comment gérer une situation scolaire problématique ?

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Le manque de confiance des parents envers le milieu scolaire provoque souvent chez l’enfant des difficultés d’intégration scolaire. II peut en effet engendrer, chez certains enfants, des manifestations d’anxiété qui limitent la qualité de leur engagement dans la vie scolaire… Et souvent même leur capacité d’attention à l’école.

S’ils transportent dans leurs cartables à roulettes et sur leurs épaules, les soucis de leurs parents, consciemment ou non, les enfants peuvent rester en marge de la classe… S’engager peu dans la vie de l’école et ne pas développer la confiance en soi nécessaire à l’adaptation scolaire et aux apprentissages. Dans de telles circonstances, l’enseignant risque de ne pas pouvoir jouer son rôle complètement. Soit celui d’une personne-ressource essentielle à l’épanouissement de l’enfant à l’école. À l’extrême, le milieu scolaire peut même être perçu comme terrifiant… Et engendrer chez l’enfant suffisamment d’anxiété pour qu’il refuse ensuite d’aller à l’école.

Comment prévenir ces situations ?

Bien comprendre le milieu dans lequel il évolue

  • Discuter avec d’autres parents, avec le conjoint ou les intervenants scolaires au besoin. Afin de relativiser les craintes et les ambivalences décelées.
  • Identifier les personnes du milieu qui sauront répondre aux questions et ne pas hésiter à les contacter au besoin.

Faire état de ses propres peurs

  • Mentionner ses propres inquiétudes à l’enfant en utilisant le « je »… Et, ce faisant, faire état des personnes du milieu en qui il peut tout de même avoir confiance. Cela a pour objectif de contrer, au moins en partie, les effets de ces inquiétudes tant chez l’enfant que chez le parent.
  • Raconter ses propres expériences comme celles d’un écolier qui a aussi vécu certaines peurs et décrire la façon dont on s’en est tiré. L’objectif est de présenter des images rassurantes à l’enfant.

Lui laisser le temps de s’habituer à son nouveau milieu

  • L’inconnu faisant généralement peur, se laisser du temps et suggérer à l’enfant d’en faire autant. Pour apprivoiser le nouveau milieu ou les nouvelles personnes qui ont à travailler auprès de lui. Par la suite, il pourra s’en faire une idée plus claire et sûrement plus rassurante. Le seul fait d’avoir passé par ces émotions et de réussir malgré elles à s’adapter à son nouveau milieu procure à l’enfant un sentiment de sécurité et de confiance en soi. II lui sera éventuellement de plus en plus facile d’affronter les nouvelles situations qui se présenteront dans sa vie. Ainsi, dans tout changement, le fait de se référer à des souvenirs où les craintes ont fait place à l’adaptation aide beaucoup.

S’attacher à respecter les règles

  • Tenter d’appuyer le plus possible les règlements établis par l’école et les conséquences reliées à leur non-respect. À moins d’un désaccord fondamental ou de la perception d’une injustice flagrante à l’égard de l’enfant (dont il faudra discuter avec les gens concernés), il est préférable que les parents aident l’enfant à assumer les conséquences de certains de ses gestes ou attitudes, plutôt que de chercher constamment à trop le protéger. L’enfant acquerra par le fait même un plus grand sens des responsabilités. En cas de divergence d’opinion, le parent pourrait se distancier du point de vue de l’enseignant… En citant la personne qui impose la conséquence et en soutenant l’enfant qui doit assumer sa responsabilité. Même si on n’est pas tout à fait d’accord avec la personne en question. L’école, c’est l’affaire de l’enfant, et non celle du parent ! De toute façon, il est rassurant de se rappeler que les conséquences vécues à l’école ont souvent beaucoup plus d’impact que celles qui pourraient être imposées à la maison au regard de situations scolaires. Dans le même ordre d’idées, l’enfant qui a été puni à l’école ne doit pas être puni de surcroît à la maison pour le même comportement. À moins de circonstances extrêmes.

S’entourer de compétences

  • Consulter des spécialistes si, malgré ces moyens mis en œuvre, certains points ne permettent pas d’accorder un minimum de confiance au milieu auquel l’enfant doit être confié. Ce type de problème est susceptible d’engendrer des difficultés d’adaptation à long terme.
  • Faire confiance au potentiel d’adaptation de l’enfant peut aussi aider à mieux accepter les imperfections du milieu scolaire auquel on le confie.